Arrivée à Berlin après le bac pour parfaire son allemand, la ville, malgré le Mur, lui plaît tant qu’elle y reste. Elle vivra la chute du Mur, la réunification et la reconstruction de la capitale.
Pour financer ses études de Lettres, elle devient bouquiniste et le restera. Les livres, la culture, l’histoire, le contact avec les gens, c’est son monde.
Elle participe au projet Grand méchant loup | Böser Wolf depuis sa fondation en 2001. Ce projet journalistique franco-allemand vise à expliquer l’Allemagne à un jeune public français et la France à un jeune public allemand. Comme l’association siège à Berlin, l’histoire de la ville s’impose comme point fort des reportages qu’elle fait avec les jeunes. C’est un grand enrichissement pour elle, aussi bien d’un point de vue pédagogique que culturel.
Elle adore faire part de ses expériences vécues à Berlin à travers le temps et cela se ressent.
Pourquoi Berlin ?
– Le hasard. À l’époque, Berlin étant occupée par les Alliés, les Berlinois de l’Ouest étaient exemptés du service militaire. Mon ami allemand était objecteur de conscience, je l’ai suivi. Même avec le Mur, la ville restait vaste de par ses lacs et ses forêts, et sa culture alternative bouillonnante attirait de nombreux artistes. C’était une ville internationale aux logements très abordables.
Quel est votre endroit préféré à Berlin ?
– Le Tempelhofer Feld. L’ancien aéroport de Tempelhof a traversé l’Histoire en commençant par être un champ de pommes de terre, puis terrain militaire, puis aéroport et maintenant c’est un immense espace vert au cœur de la ville, un espace ouvert au multiculturel.
Pourquoi êtes-vous devenu guide ?
– Encore par hasard. J’ai toujours aimé le contact avec les gens et partager mon savoir, improviser des visites pour des amis. Après avoir lu la petite annonce pour devenir guide, j’ai tenté ma chance. Et la chance m’a souri et j’en suis ravie.
Que voulez-vous que le visiteur retire de votre visite ?
– Une satisfaction, un étonnement, une émotion. Qu’il soit content d’avoir appris les choses qu’on ne lit pas dans un guide de voyage et d’avoir compris un pan de l’histoire de l’Allemagne bien visible ici dans sa complexité. Qu’il saisisse l’impact des différents systèmes politiques sur l’urbanisme et l’architecture de Berlin.
Une ouverture. Qu’il ait envie de faire d’autres visites, d’autres découvertes.